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Bureau de presse

Rome, le 10 mai 2022

Les sujets du vandalisme de la Sainte-Sophie et de la liberté de la presse ont été soulevés par des député(e)s grec(que)s à la Commission de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

Une délégation de député(e)s grec(que)s a participé aux travaux de la Commission de la culture, de la science, de l’éducation et des médias de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Rome les 9 et 10 mai.

Mme Fotini Pipili, M. Alexandros Triantaphyllidis, M. Theodoros Roussopoulos et Mme Nina Kasimatis, membres de la délégation, ont participé à des discussions sur la jeunesse et les médias, les corridors culturels en tant que plateforme de dialogue interculturel, le rôle des lieux de mémoire, le contrôle de la communication en ligne en tant que menace pour le pluralisme des médias et la liberté d’information, le programme OCEAN (Open Academic Networks) du Conseil de l’Europe et l’impact du changement climatique sur le patrimoine culturel.

Les travaux ont été inaugurés par les discours du Président de l’APCE M. Tiny Kox et du Ministre de la Culture de l’Italie (en tant que Président du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe), M. Dario Franceschini.

S’adressant au Ministre, M. Triantaphyllidis a voulu savoir les initiatives prévues par la présidence italienne vis-à-vis du vandalisme à la Sainte-Sophie à Istanbul qui a suscité l’indignation mondiale. Il a noté que de tels incidents sont le résultat de la transformation du monument en mosquée par le gouvernement Erdogan, malgré le fait qu’il s’agit d’un monument protégé par l’UNESCO depuis 1985 ; il a conclu que de telles images montrent le manque de respect pour les principes et valeurs fondamentaux du Conseil de l’Europe.

Le ministre italien a souligné l’obligation de respecter et de préserver les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO et la nécessité pour la présidence italienne d’inciter le gouvernement turc à se conformer à cette obligation.

S’exprimant sur la liberté des médias, M. Triantafyllidis a décrit la manipulation du pouvoir politique par les propriétaires de médias, ainsi que l’utilisation de ces derniers par le pouvoir politique pour imposer leurs politiques, ce que constitue un problème majeur pour la démocratie. Il a rendu hommage aux journalistes assassiné(e)s Daphne Caruana Galicia de Malta et Giorgos Karaïvaz de Grèce,ainsi qu’aux correspondants de guerre qui ont perdu leur vie sur le front russo-ukrainien et à ceux qui se trouvent dans les prisons turques en raison de leurs convictions. En conclusion, il a condamné le «régime particulier» rencontré en Europe, à savoir la persécution, le licenciement et même le meurtre de journalistes, et a souligné la nécessité de responsabilité sociale et de transparence. Enfin, M. Triantaphyllidis, lors de la discussion sur les «corridors culturels», a demandé de désigner Thessalonique comme Ville Mémoire européenne, puisque le musée de l’Holocauste est en construction, et a fait un bref exposé sur l’histoire de la communauté juive de la ville.

Mme Kasimati a évoqué l’assassinat du journaliste grec G. Karaïvaz, toujours sans aucune mise en accusation, et le cas de K. Vaxevanis, traduit en justice en raison de son enquête sur le scandale Novartis. La députée a appelé le Comité et le Conseil de l’Europe à travailler pour la protection des médias et la liberté d’expression en tant que pilier essentiel de la démocratie, et les gouvernements nationaux à renforcer les cadres juridiques nationaux pertinents, en particulier à la lumière des défis mondiaux auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui.

 


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