Bureau de presse
Strasbourg, le 10 avril 2022
Délégation du Parlement hellénique à la 6e plénière de la Conférence sur l’avenir de l’Europe

La sixième session plénière de la Conférence sur l'avenir de l'Europe (7-9 Avril) s'est achevée hier à Strasbourg. Les travaux se sont déroulés aussi bien en plénière qu'en groupes de travail, groupes politiques et les quatre éléments de la Conférence. Le Parlement grec était représenté par une délégation composée de MM. Dimitris Kairidis, Giannis Kefalogiannis et Giannis Bournous, tandis que M. George Papandreou a participé par videoconference.
Lors de la première journée, les travaux de l’élément des parlements nationaux et des groupes politiques ont été menés à bien. Lors de la première réunion, M. Kairidis a pris position sur les propositions du groupe sur l'immigration en tant que coprésident, saluant un consensus sur une question aussi polarisante que l'immigration.
Il a noté que la guerre en Ukraine a contribué à rapprocher toutes les parties, y compris les Etats membres d’Europe de l’Est, qui au passe ont été réticents à se montrer solidaires du partage des responsabilités et qui subissent désormais la pression de la vague de réfugiés ukrainiens.
Résumant les positions des citoyens, il a souligné qu'ils exigent plus de solidarité, un partage des responsabilités, une protection plus efficace des frontières extérieures et le plein respect des droits de l'homme et du droit international.
En ce qui concerne les propositions du groupe de travail pour l'UE dans le monde, il a noté que le besoin pour une Europe plus forte, est mis en évidence dans les propositions des citoyens alors que la guerre a fait prendre conscience à l'Europe de ce que les citoyens grecs vivent systématiquement : la menace posée par un "mauvais" voisin.
Il a fait valoir qu'il ne faut pas être optimiste et ne voir que le côté positif des choses et a évoqué un retour à la période de la "guerre froide" où l'ONU était absente faute d'accord des grandes puissances, tout en exprimant des doutes sur la l'efficacité exclusivement et uniquement des sanctions économiques et sociales de l'UE contre la Russie.
M. Kefalogiannis dans sa prise de position sur les propositions pour la transformation digitale a déclaré que le groupe de travail compétent a réussi à aboutir à un texte de propositions cohérent et équilibré. Il a demandé que l'inclusion financière des régions insulaires soit incluse dans le texte, afin de ne pas être exclues de la digitalisation, ainsi que les petites et moyennes entreprises, qui sont l'épine dorsale de l'économie européenne, à intégrer les nouveaux outils digitaux et applications innovantes dans leur processus productif.
Évoquant les questions liées à la position de l'Europe dans le monde, il a noté que renforcer davantage la résilience et la souveraineté stratégique de l'Union européenne signifie, entre autres, s'attaquer à une variété de menaces hybrides telles que la manipulation de l'information, les attaques terroristes, les cyberattaques et l'exploitation des groupes vulnérables dans la société, tels que les réfugiés, caractérisant la prochaine mise en œuvre de la boussole stratégique de l'U.E. comme une grande réussite dans cette direction.
En ce qui concerne l'abolition de l'unanimité dans le processus décisionnel sur la politique étrangère et de sécurité commune, il a déclaré que les procès et les menaces toujours plus nombreux, souvent associés à des acteurs extérieurs à l'Union européenne, devraient être traités rapidement mais aussi avec prudence et détermination dans la solidarité et le respect des intérêts nationaux vitaux de chaque État membre, afin d'éviter des effets négatifs sur l'efficacité et la cohérence de l'U.E.
M. Bournous, dans sa position sur les propositions pour la démocratie européenne et plus précisément sur la proposition d'abolir l'unanimité dans le processus décisionnel sur les questions de politique étrangère et de sécurité commune, a relevé que la Grèce prône le respect des sensibilités des États membres notamment dans le domaine critique de la politique étrangère, ainsi que le besoin de solidarité entre les partenaires. Le processus décisionnel dans ce domaine, a-t-il poursuivi, nécessite le consentement et l'accord de tous les États membres, quelle que soit leur taille. Il a conclu que l'abolition de l'unanimité pourrait améliorer la vitesse de réaction de l'Union, mais cela ne signifie pas qu'elle améliorerait sa qualité.
M. Papandreou a posé comme condition préalable au passage de l'unanimité à une majorité accrue dans le processus décisionnel de la politique étrangère et de sécurité commune, l'intégration dans une politique européenne cohérente des sensibilités de tous les Etats membres. Il a rappelé l'époque de la guerre en Irak, où en tant que président du conseil des affaires étrangères du Conseil de l'Union européenne, il a été appelé à gérer un large éventail de points de vue sur la question. Il a conclu en disant que des garanties de sécurité spécifiques sont nécessaires pour abolir l'unanimité.
Lors de la réunion du groupe de travail sur la transformation digitale, dont il est membre, M. Kefalogiannis a de nouveau mis en avant la question du financement, la digitalisation des îles et des petites et moyennes entreprises, la possibilité d'une couverture en réseau 5G de tous les foyers européens, l'accès digitale universel des citoyens et des entreprises aux services publics et aux dossiers médicaux et, enfin, le renforcement de l'éducation digitale des jeunes dans les domaines des technologies digitales avancées, telles que l'intelligence artificielle et la cybersécurité.
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