Bureau de presse
Athènes, le 16 juin 2021
Conférence interparlementaire sur le développement rural, l'agriculture et la cohésion territoriale

La conférence interparlementaire organisée à Lisbonne dans le cadre de la dimension parlementaire de la présidence portugaise du Conseil de l'UE, a porté sur le développement rural, l'agriculture et la cohésion territoriale. Le Parlement hellénique a été représenté à distance par le vice-président de la commission permanente de la production et du commerce, Vassileios Giogiakas, et les membres Ioannis Andrianos et Stavros Arachovitis.
La discussion a porté sur des questions telles que la nécessité du développement rural, la réduction des grandes disparités entre les zones rurales et urbaines et l'utilisation des financements du Fonds européen de développement régional (FEDER) et du Fonds de relance, afin que les zones rurales puissent bénéficier de l'accès aux services, de la connectivité numérique et physique et d'une croissance durable et verte qui attirera les jeunes et donnera vie aux régions.
Dans son intervention, M. Andrianos a évoqué les défis difficiles auxquels l'UE est confrontée, tels que les inégalités de revenus, l'abandon des activités agricoles, le vieillissement de la population, l'exclusion sociale et économique, les contraintes géographiques naturelles, la crise financière et la pandémie, mais aussi les effets du changement climatique. Ces défis, a-t-il souligné, nécessitent une approche stratégique intégrée, un nouveau modèle de développement ascendant constamment enrichi et actualisé, ainsi qu'une coordination et un soutien actif de la part de l'UE et un échange de savoir-faire entre les États membres. Il a également évoqué l'importance particulière accordée de la part de notre pays à la création d'emplois, à la mise en place des infrastructures nécessaires ainsi qu'à l'amélioration de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans les zones rurales.
M. Arachovitis a insisté sur la nécessité de soutenir la population rurale, qui n’est pas la coupable mais la victime de l'aggravation des inégalités et du changement climatique, et a fait valoir que si l'UE veut une production et une alimentation adéquates, il faut des politiques qui ne tourneront pas autour de la compétitivité et de la réduction des prix, mais de la qualité, de la sécurité et de la durabilité des produits. Il a fait référence à la concurrence intense des pays tiers qui ne respectent pas toujours les normes européennes, et à la nécessité de renforcer le revenu des consommateurs, afin qu’ils puissent à leur tour soutenir les produits agricoles européens.
Dans le discours qu'il a prononcé lors de la deuxième partie de la conférence, consacrée à la politique agricole commune (PAC), M. Giogiakas a évoqué la position de la Grèce à l'égard de la proposition du Parlement européen sur la conditionnalité sociale, en soulignant que les différences dans la législation nationale des États membres pourraient entraîner des réductions ou des suspensions de paiements en raison des différents niveaux de droits sociaux et de droits du travail et, par conséquent, conduire à des distorsions de concurrence. De même, les conditions supplémentaires augmenteront considérablement la charge administrative, en particulier les mécanismes de contrôle et de sanctions. Il a également fait part de la préoccupation de notre pays concernant l'introduction d'un pourcentage minimum obligatoire de paiements directs pour les programmes agricoles respectueux de l'environnement et le degré de réponse des agriculteurs à cette nouvelle intervention qui reste à tester. Cette mesure, a-t-il souligné, augmente le risque de perdre des fonds directs, en particulier au cours des premières années de sa mise en œuvre, ce qui sera défavorable aux États membres tels que la Grèce, qui reçoit des paiements directs assez élevés.


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