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Bureau de presse

Athènes, le 23 mai 2022

Réunion du président du Parlement hellénique avec le président du Parlement de la Nouvelle-Zélande

Le Président du Parlement de la Nouvelle-Zélande, M. Trevor Mallard, et un groupe de parlementaires néo-zélandais ont été reçus aujourd’hui par le Président du Parlement hellénique, M. Constantin Tassoulas, à son bureau.

Au cours de la réunion, on a évoqué les liens historiques entre les deux pays, desquels le moment le plus important était la participation des soldats néo-zélandais à la bataille de Crète en mai 1941. La coopération exemplaire entre les deux pays et le soutien de la Grèce à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ont été confirmés. La coopération dans le secteur agricole a également été discutée, ainsi que dans le secteur des recherches conjointes sur le développement des sources d’énergie renouvelables, où la Nouvelle-Zélande est à l’avant-garde. Ces sujets ont été également discutés pendant la réunion entre la délégation parlementaire néo-zélandaise et les membres du groupe d’amitié du Parlement hellénique.  

En accueillant son homologue et les députés néo-zélandais, le Président du Parlement hellénique a déclaré :

« Aujourd’hui, on accueille au Parlement Hellénique le Président du Parlement et un groupe de députés de Nouvelle-Zélande, un pays démocratique prospère, qui, bien qu’éloigné au niveau géographique, est très proche de la Grèce au niveau historique, même s’il soit situé dans l’océan Pacifique. La célébration il y a quelques jours de la bataille de Crète, où les troupes nazies de l’Axe ont été retardées, est la preuve de cette proximité historique entre les deux pays. Dans cette célébration s’exprime aussi la gratitude des Grecs envers les troupes néo-zélandaises qui, avec les troupes d’autres pays du Commonwealth et l’armée grecque, ont défendu le territoire de la Grèce et ensuite, en mai 1941, la Crète, contre l’invasion nazie. La défense héroïque de la Crète a retardé, entre autres, l’invasion nazie à l’Union soviétique, au détriment de l’Allemagne nazie. Huit décennies après ces années glorieuses, l’humanité, l’Europe, le monde occidental, le monde libre, sont confrontés à de nouvelles épreuves et à de nouveaux défis.

J’ai lu dans votre biographie, cher Monsieur le Président, que non seulement vous êtes un éducateur important, un homme qui aime l’environnement et protège la démocratie dans votre pays lointain, mais en plus, vous aimez les thrillers. Je crains que ce qui se passe dans le monde de nos jours, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec la pandémie, avec les menaces, avec le retard que nous avons pris pour enrayer la crise climatique, soit un thriller qui sans doute ne vous plaît pas du tout. Vous avez visité le Parlement de notre pays et vous avez rencontré le groupe d’amitié Grèce - Nouvelle-Zélande, et son Président M. Christos Dementzopoulos, député de Thrace, ici présent. Notre pays et votre pays ont immédiatement condamné l’invasion russe en Ukraine. Notre pays soutient un accord de libre-échange entre la Nouvelle-Zélande et l’Europe. Aujourd’hui, le Président américain M. Biden, en visite en Asie du Sud-Est, s’exprimera au Japon sur le cadre économique de la prospérité dans le Pacifique.

Tous ces évènements contradictoires autour de nous sont la preuve que nous devons travailler ensemble dans le but de terminer l’horreur de la guerre et l’horreur de la pandémie, et reprendre ce qui nous occupait il y a quelques années : la prospérité, la croissance économique et la protection de l’environnement, dans laquelle votre pays est pionnier.

Je suis ravi de vous accueillir, Monsieur le Président, ainsi que vos collègues, les représentants du peuple néo-zélandais, au Parlement hellénique, en vous rappelant que deux siècles avant, le premier Grec qui est arrivé en Nouvelle-Zélande venait de l’île d’Ithaque, l’île d’Ulysse. C’est l’île où le héros Ulysse, après dix ans d’errance sur la mer, a réussi à rentrer et à redécouvrir sa famille et le pays qu’il gouvernait. De même, je suis convaincu que grâce à la coopération exemplaire entre nos pays, que nous devons renforcer et qui peut aussi devenir un exemple général, l’odyssée à laquelle l’humanité est confrontée aujourd’hui sera bientôt terminée et nous rentrerons à « notre Ithaque », à savoir nos premières destinations, comme je viens de dire, notre développement économique et la protection de l’environnement, et toutes ces incroyables aventures que nous vivons, de révisionnisme, de guerres et de crises sanitaires, seront mises à l’écart. Encore une fois, je vous souhaite la bienvenue. »

 

Le Président de la Chambre d’assemblée de Nouvelle-Zélande, dans sa réponse, a déclaré :

« Je vous remercie. C’est un vrai plaisir pour ce groupe de parlementaires néo-zélandais d’être si bien accueillis par le Président du Parlement hellénique et aussi, il y a peu, par le Groupe d’amitié, où nous avons eu des discussions positives. Notre voyage en Grèce a été délibérément programmé afin de nous rendre en Crète pour les cérémonies de commémoration. C’est un lieu qui est profondément ancré dans le cœur de nombreux Néo-Zélandais, car les gens de ma génération ont connu la génération qui a lutté là-bas. Plus de mille Néo-Zélandais sont morts en Grèce, 774 d’eux sont morts sur cette île seule pendant la Seconde Guerre mondiale. Les relations étaient déjà bonnes depuis la Première Guerre mondiale, lorsque les Néo-Zélandais ont organisé des attaques sur Gallipoli, à partir des îles grecques. Mais ce qui s’est passé en Crète était vraiment spécial et comme résultat, beaucoup de Néo-Zélandais sont revenus en Crète parce qu’ils avaient développé des amitiés et des relations quand ils combattaient dans les collines, donc beaucoup de nouvelles familles ont été formées grâce à ce retour.

Nous avons déjà eu quelques discussions sur l’importance des énergies renouvelables et sur les possibilités d’échanger nos connaissances et de faire des recherches communes dans ce domaine. Nous avons la chance d’avoir beaucoup de pluie, qui tombe dans les vallées, par conséquent la grande majorité de notre électricité est renouvelable. Mais comme d’autres pays, nous cherchons de nouvelles méthodes pour développer le carburant et nous voulons particulièrement coopérer avec la Grèce. La situation actuelle en Ukraine a rappelé à toute l’Europe que nous ne pouvons pas compter à long terme sur la Russie en tant que fournisseur fiable.

Puisque la Nouvelle-Zélande est à l’autre bout du monde et que nous sommes un petit pays, nous ne pouvons pas faire autant que d’autres contre les Russes, mais nous faisons de notre mieux, et nous sommes en collaboration avec le Royaume-Uni et Bruxelles dans le domaine du renseignement. Un de nos très vieux mais très grands avions voyage à travers l’Europe, apportant des fournitures indispensables et aujourd’hui même, le gouvernement néo-zélandais a annoncé que nous envoyons 30 de nos troupes pour former les Ukrainiens à l’utilisation d’une pièce d’artillerie spécialisée. Je ne prétends pas qu’il s’agit de l’artillerie la plus avancée du monde, mais c’est une artillerie qui est disponible pour les Ukrainiens et nous sommes l’un des rares pays qui savent encore comment utiliser cette artillerie et nous avons des dispositifs spéciaux pour la mettre à jour, afin qu’elle puisse mieux cibler.

Alors, Monsieur le Président, nous voyons de réelles possibilités de collaboration dans le domaine de la recherche agricole, et je tiens à remercier la Grèce pour son soutien à l’accord de libre-échange qui, j’en suis sûr, à brève et longue échéance, fera la différence pour nos deux économies et rendra nos populations plus riches. »

Le président du Parlement néo-zélandais, M. Trevor Mallard, était accompagné de Mme Judith Collins, Mme Barbara Kuriger, M. Duncan Webb et Mme Helen White, député(e)s, de l’ambassadeur de Nouvelle-Zélande à Rome, M. Anthony George Simpson et de la consule honoraire à Athènes, Mme Ioanna Gouvatsou.

Le Président du groupe d’amitié Grèce - Nouvelle-Zélande, M. Christos Dermentzopoulos, et le conseiller diplomatique du Parlement, ambassadeur Constantin Economides, ont assisté à la réunion.

Au cours de la réunion du groupe d’amitié Grèce - Nouvelle-Zélande, animée par son Président, M. Dermentzopoulos, et à laquelle ont participé la vice-Présidente, Mme Theano Fotiou, et ses membres, M. Evangelos Liakos et M. Athanasios Loupis, les participants ont discuté des relations historiques et traditionnelles qui lient les deux peuples, la bataille de Crète étant le point central. On a également souligné que la présence de la diaspora grecque en Nouvelle-Zélande a servi de pont pour renforcer les liens entre les deux pays. Pour le développement des relations commerciales, agricoles et les investissements, la ratification de l’accord de libre-échange avec l’UE, que la Grèce soutient largement, joue un rôle crucial. Enfin, on a exprimé le désir mutuel de trouver de nouvelles voies de coopération à travers l’éducation et la culture.


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