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Bureau de presse

16 mai 2022

Participation de la délégation du Parlement hellénique à la Conférence interparlementaire sur les défis de la migration

La délégation du Parlement hellénique, composée de MM. Lazaros Tsavdaridis et George Kaminis, membres de la Commission permanente de l'administration publique, de l'ordre public et de la justice, a participé, les 15 et 16 mai, aux travaux de la Conférence interparlementaire sur les défis des migrations, qui s'est tenue à Paris, dans le cadre de la dimension parlementaire de la présidence française du Conseil de l'Union européenne.

La première session thématique de la conférence a examiné la situation actuelle et les mesures à prendre à la lumière de la guerre en Ukraine et sept ans après la crise migratoire de 2015. Dans sa déclaration, M. Tsavdaridis a souligné, entre autres, que notre pays accueille déjà plus de 26 000 citoyens ukrainiens, alors qu'en plus de cela, il s'est engagé à accueillir 500 réfugiés ukrainiens de Moldavie et à soutenir financièrement le pays pour l'accueil des réfugiés ukrainiens. Il a toutefois souligné que les efforts considérables déployés par l'Union européenne pour gérer le phénomène migratoire ne doivent pas être minés par l'instrumentalisation de la question et a condamné les pratiques de la Turquie, qui non seulement ne respecte pas ses obligations en matière de réduction des flux migratoires et de démantèlement du réseau de trafiquants opérant sur son territoire, mais porte également des allégations infondées sur notre pays pour de prétendus refoulements.

Pour sa part, M. Kaminis a noté que la Grèce a assumé sa responsabilité et a fait preuve de solidarité envers les États membres qui sont actuellement au centre de la crise, appelant les autres États membres à adopter sa position. Faisant le bilan de la gestion de la crise des réfugiés en 2015 et des événements ultérieurs d'Evros en 2020, il a noté que l'Europe devrait coopérer sans compter sur les pays tiers pour gérer ses défis migratoires, car il s'est avéré que l'onction de la Turquie comme partenaire privilégié et arbitre absolu de la politique migratoire européenne, donnée dans la déclaration commune de 2016, était erronée. Il a souligné que le comportement de la Turquie était copié par la Russie et le Belarus à la frontière orientale de l'UE et par le Maroc à la frontière sud-ouest. En conclusion, M. Kaminis a noté que le défi de la migration ne peut être relevé de manière isolée par les pays ou les organisations, mais nécessite une action coordonnée.

Dans la deuxième section thématique de la conférence, les mesures à prendre pour une gestion efficace des frontières extérieures de l'Union ont été discutées. M. Tsavdaridis a souligné que la gestion efficace des frontières grecques, qui sont aussi les frontières de l'Union, a permis une réduction impressionnante des flux migratoires de plus de 85 % au cours des trois dernières années. Se référant au Pacte européen sur l'immigration et l'asile, actuellement en cours de négociation, il a notamment fait valoir qu'il devrait prévoir la relocalisation obligatoire des demandeurs d'asile, selon des critères équitables, dans tous les États membres de l'UE, afin de parvenir à une répartition équitable de la charge et à une solidarité tangible.

M. Kaminis, à son tour, a souligné qu'il fallait trouver un équilibre entre la sécurité des opérations de recherche et de sauvetage aux frontières et la lutte contre la criminalité transfrontalière. Pour lutter contre la criminalité transfrontalière, il a souligné que des accords de coopération judiciaire et policière avec des pays tiers sont nécessaires, ainsi que le renforcement des mécanismes de contrôle aux frontières avec le soutien des États membres. Se référant en particulier aux mécanismes indépendants de gestion des frontières, M. Kaminis a insisté sur le respect des droits fondamentaux et notamment du principe de non-refoulement et de l'accès à la procédure d'asile, et a souligné que les éléments clés de ces mécanismes devraient être l'indépendance vis-à-vis des gouvernements, la transparence grâce à des rapports publics, un personnel approprié, adéquat et qualifié et des ressources financières suffisantes. Enfin, il a proposé qu'ils opèrent en coordination avec l'officier des droits fondamentaux et les observateurs de Frontex.





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