Bureau de presse
Athènes, le 18 septembre 2023
Participation du premier vice-président du Parlement hellénique à la Réunion des Président.e.s de la COSAC (Conférence des Organes parlementaires Spécialisés dans les Affaires communautaires)

La réunion des président.e.s de la COSAC, qui s’est tenue à Madrid les 17 et 18 septembre 2023, a marqué le début de la dimension parlementaire de la présidence espagnole du Conseil de l’UE. Le Parlement hellénique était représenté par son premier vice-président et président de la commission des affaires européennes, M. Ioannis Plakiotakis.
M. Plakiotakis est intervenu dans toutes les sessions de la conférence. Il a d’abord informé ses homologues de la mort tragique des cinq Grecs qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, en participant à la mission d’aide humanitaire grecque en Libye.
En détail :
À l’occasion des récentes catastrophes naturelles: Il a exprimé son inquiétude quant à la gestion de ces phénomènes : « Quelles mesures aurions-nous dû prendre, et y a-t-il assez de temps pour nous adapter au changement climatique ? Comment soulager le plus rapidement possible les populations touchées, restaurer les infrastructures endommagées et faire face au fardeau insupportable de la perte du capital agricole et des entreprises, ainsi qu’à l’impact sanitaire ? Où trouverons-nous les fonds nécessaires ? Les réserves limitées du Fonds de solidarité de l’UE sont-elles suffisantes ? »
Il a souligné que les inondations, les incendies, les sécheresses, les vagues de chaleur et tous les phénomènes attribués au changement climatique ne sont que les maillons d’une chaîne de crises qui s’alimentent les unes les autres, à savoir des crises géopolitiques, sanitaires et migratoires, qui menacent à leur tour la stabilité économique et sociale. « Nous attendons des propositions législatives concrètes et une éventuelle révision du cadre financier pluriannuel de l’UE, pour mieux protéger nos pays. »
En ce qui concerne la Grèce en particulier, il a qualifié de « développement positif » la référence faite par le commissaire aux affaires économiques, M. Paolo Gentiloni, selon qui « les dépenses exceptionnelles engagées par la Grèce pour faire face à l’impact des récentes catastrophes naturelles ne devraient pas être prises en compte dans le calcul du déficit.».
Sur la question des migrants : Il a fait part de son expérience en tant que ministre des affaires maritimes et de la politique insulaire au cours des quatre dernières années. Il a expliqué que la résolution de la question migratoire est une tâche coûteuse, une lutte constante contre tous les réseaux criminels et ceux qui les soutiennent d’une manière ou d’une autre. Ces réseaux mettent en péril des vies humaines en organisant et en effectuant leurs traversées aux frontières maritimes extérieures de la Grèce et de l’UE dans des conditions totalement dangereuses.
« Nous ne pouvons plus justifier des pays qui ne respectent pas les accords ou qui utilisent des pratiques inhumaines, en instrumentalisant des vies humaines pour l’échange d’une influence politique », a-t-il souligné. Il a aussi insisté sur le fait que la Grèce et les autres pays riverains de la Méditerranée ont fait preuve de flexibilité et d’un esprit constructif à l’égard de la législation qui touche principalement à la responsabilité, en reconnaissant que des compromis sont nécessaires dans une négociation. Il a appelé nos partenaires à faire preuve d’un esprit similaire par rapport à la législation de la solidarité.
Sur l’Ukraine : Il a déclaré que le maintien de l’unité et du soutien de l’Occident à l’Ukraine est « d’une importance cruciale » et a souligné que Moscou joue sur l’érosion de l’unité et de la cohésion en Europe. Il a ajouté que la Grèce a pris une position claire contre la Russie et son invasion non provoquée de l’Ukraine, qui a été un instrument d’un révisionnisme dangereux et d’une violation flagrante du droit international.
Sur Chypre : A l’occasion de la question ukrainienne, le vice-président a fait une mention particulière à la question chypriote, en disant : « La nouvelle blessure de l’Europe ne peut cependant pas effacer ou atténuer celles qui sont restées ouvertes depuis longtemps. Au contraire, elle ravive les souvenirs et nous met face à nos propres responsabilités envers le peuple chypriote, victime d’une occupation turque continue. Une occupation qui, depuis 49 ans, viole toutes les règles de la légitimité internationale, y compris la Charte des Nations unies. L’UE et la communauté internationale ne doivent pas répéter les erreurs du passé », a-t-il souligné.
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