Athènes, le 22 mars 2021

La tapisserie «École d'Athènes» est arrivée au Parlement hellénique, offerte par le président de l'Assemblée nationale française à l’occasion du bicentenaire de la révolution grecque

« Aujourd'hui, le Parlement hellénique accueille dans son péristyle l'œuvre d'art artistique et diplomatique la plus importante jamais offerte au Parlement ». Cela a été souligné par le Président du Parlement hellénique, M. Constantin Tassoulas, après l'installation de la tapisserie du XVIIIe siècle intitulée « École d'Athènes », qui à partir d'aujourd'hui ornera le Parlement hellénique, offerte par le Président de la Assemblée nationale française, M. Richard Ferrand, en signe d'honneur à notre pays à l’occasion du bicentenaire de la révolution grecque.

« L' « École d'Athènes » signifie tout l’attachement que nous avons pour la démocratie, elle rappelle ce que toutes les Démocraties occidentales doivent à la Démocratie grecque », a déclaré l'ambassadeur de France, M. Patrick Maisonnave.

Comme l'a noté le Président du Parlement, c'est la première fois depuis sa création en 1775 par la célèbre Manufacture des Gobelins à Paris, que cette tapisserie particulière quitte la France, mais « retourne à Athènes, la ville même de l’École affichée dans la tapisserie avec une telle emphase artistique ». 

L'œuvre monumentale, qui selon les experts est «l'incarnation parfaite de l'esprit classique», a été accrochée dans le péristyle du Parlement, en face de l'entrée principale de la session plénière de la Délégation nationale, et, parmi les grands portraits des Grecs portant la philosophie des Lumières et des philhellènes européens, qui ont participé à la libération de la Nation, fera partie des brillantes pièces de l'Exposition du Parlement sur les deux siècles de l’État grec libéré.

Devant la magnifique tapisserie qui représente les grands philosophes de l'Antiquité grecque, le Président du Parlement a déclaré: « Aujourd'hui, en présence de Son Excellence l'Ambassadeur de France, M. Patrick Maisonnave, le Parlement, trois jours avant le 200eme anniversaire du déclenchement de notre Révolution nationale, en 1821, accueille dans son Péristyle l'œuvre d'art la plus importante, au niveau artistique et diplomatique, qui ait jamais été offerte au Parlement hellénique.

Je tenais à exprimer mes remerciements, ma joie et ma gratitude au président de l'Assemblée nationale française, M. Richard Ferrand, qui nous a offert cette excellente tapisserie, qui représente l’«École d'Athènes», les anciens philosophes grecs. La tapisserie murale, créée en 1775 par la célèbre Manufacture des Gobelins à Paris, quitte la France pour la première fois. Elle la quitte, mais on pourrait dire qu'elle retourne à Athènes, c'est-à-dire qu'elle retourne à la ville même de l’école affichée dans la tapisserie avec une telle emphase artistique.

Cette représentation des philosophes grecs, qui orne la résidence officielle du président de l'Assemblée nationale française, mais aussi de l'Assemblée nationale française, se retrouve principalement sous forme de fresque au Vatican. C'est l'œuvre du grand peintre de la Renaissance Raphaël. Toute l'idée de décorer le Palais du Vatican avec des philosophes grecs antiques pendant la Renaissance est liée à la perception de cette époque que l'enseignement chrétien était en harmonie parfaite avec la philosophie grecque ancienne. C'était l'esprit des gens instruits de la Renaissance.

L'Assemblée nationale française accueille ce tableau pour démontrer qu'elle aspire, comme tout parlement le voudrait, à ce que les décisions prises soient sous les auspices de grands esprits comme les philosophes grecs anciens.

Le Parlement hellénique participe aux célébrations du bicentenaire de la révolution grecque avec une exposition, une partie de laquelle sera présentée ici, au Péristyle, et elle est liée à l'admiration de l'antiquité classique - la tapisserie le prouve – elle est liée aux Lumières et à l’éveil du peuple grec.

C'est donc ici, dans le Péristyle, que l'on voit le réveil des Grecs. Parce que les Lumières ont relié l'Antiquité à la Grèce moderne d'alors, qui resterait soumise pour un certain temps.

A l'étage, dans la salle Eleftherios Venizelos, nous présenterons les épisodes militaires, politiques et diplomatiques de la Révolution. Et nous les présenterons comme le résultat de cette préparation qui est passée par les Lumières, par l’antiquarianisme, par le réveil.

Notre Exposition sera inaugurée le 19 avril en présence de la Présidente de la République, du Premier Ministre, des chefs des partis politiques.

Aujourd'hui donc, nous accueillons ici cette tapisserie étonnante, lors de son premier voyage hors de France, mais pas lors d'un voyage à l'étranger. Elle est arrivée à Athènes pour essayer de réaliser ici, dans notre Parlement, ce que Platon cherchait et considérait comme un modèle de bonne gouvernance, en disant que « soit les philosophes deviennent rois, soit les rois deviennent philosophes ». Voyons donc si cette tapisserie, affichant autant de philosophes, aidera – et j'en suis sûr - à avoir de meilleures discussions et de meilleurs résultats dans cet espace même.

Joyeux anniversaire à tous et à toutes en vue de cette occasion unique que nous célébrerons dans trois jours. Je remercie la France, l'Assemblée nationale française, pour ce geste amical et significatif.

De sa part, l’Ambassadeur de France en Grèce M. Patrick Maisonnave, a déclaré : « Je crois que nous avons conscience de vivre un moment important avec la commémoration, la célébration du bicentenaire de la Révolution grecque.

Je suis très heureux du geste du président de l'Assemblée nationale française parce que finalement, au moment même où nous parlons, l’«École d'Athènes» est présente à la fois dans l'Assemblée nationale française et ici même, au cœur même de la Vouli. Et comme le Président l'a dit à juste titre, cette «École d'Athènes», que nous la voyons, elle signifie tout l’intérêt, toute l’attachement que nous avons pour la démocratie, elle rappelle ce que toutes les Démocraties occidentales doivent à la Démocratie grecque. Et puis lorsqu’on voit [dans la tapisserie] échanger, parler les philosophes, les savants grecs, on mesure à quel point votre pays, votre nation a donné à la civilisation occidentale tout ce qui sont ses repères aujourd'hui, la raison, le dialogue contradictoire, tout ce qui constitue profondément la démocratie aujourd'hui. Et je crois que dans le monde que nous vivons aujourd'hui, il est bon de rappeler que ces valeurs qui sont nées ici, en Grèce, non seulement ont beaucoup apporté à notre civilisation, mais doivent continuer à irriguer, à alimenter les démocraties demain.

Donc c’est un très bel œuvre, je suis obligé d’en convenir, c’est absolument magnifique, et vraiment quel bonheur pour mes autorités, pour le Président de l’Assemblée nationale, pour moi-même que cet œuvre trouve son emplacement ici même aujourd’hui à l’occasion de cette célébration.
Merci Monsieur le Président, merci au Parlement grec, merci au peuple grec de continuer  entretenir aussi puissante l'amitié entre nos deux pays. Et ceci sous le regard de Chateaubriand, naturellement, un grand philhellène ».

La tapisserie a voyagé au Parlement hellénique, de la résidence officielle du président de l'Assemblée nationale française à Paris. Il s'agit d'une copie fidèle de celle accrochée dans la salle plénière de l'Assemblée nationale française, au-dessus du siège du président. Elle a été tissée à la fin du XVIIIe siècle par la Manufacture Gobelins, inspirée par la fresque «École d'Athènes» de l'artiste italien de la Renaissance Raphaël, qui se trouve dans le palais apostolique du Vatican. Elle mesure 7,95 mètres de large et 4,5 mètres de haut et représente des philosophes et des scientifiques grecs anciens, tels qu' Archimède et Pythagore, en conversation avec Platon et Aristote au centre. Le symbolisme de l'œuvre se concentre sur la recherche de la vérité. Raphaël lui-même a écrit les mots «Causarum Cognitio» au-dessus de la peinture murale, à savoir «Connaître les causes».

 

Video disponible ici (en grec)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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