Bureau de presse
Athènes, le 3 mars 2021
Le ministre grec des Affaires étrangères a participé comme conférencier principal à la Conférence interparlementaire des commissions de la défense et des affaires étrangères des pays du MED7

Une réunion informelle des commissions de la défense et des affaires étrangères des parlements de l'UE Sud (groupe Med) s'est tenue le 3 mars dans le cadre de la conférence interparlementaire sur la politique étrangère et de sécurité commune et sur la politique de sécurité et de défense commune (PESC/PSDC).
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias était le conférencier principal. Il a évoqué les défis en Méditerranée, tels que le terrorisme, le crime organisé et la sécurité des frontières. M. Dendias a souligné que l'UE devrait assumer le rôle d'un fournisseur de sécurité fiable, utilisant tous les outils et moyens disponibles, tout en renforçant son empreinte mondiale afin de défendre ses intérêts et sauvegarder ses valeurs et principes fondamentaux. Le ministre grec des Affaires étrangères s’est particulièrement référé aux menaces hybrides pour la région, notamment l'instrumentalisation de la question migratoire de la part de la Turquie à l’encontre de la Grèce et de Chypre. Il a indiqué que les sanctions devront rester sur la table et qu’il faudra prévoir un mécanisme d’activation de ces sanctions, en tant qu’outil, afin d’éviter toute nouvelle attitude illégale et provocatrice. S’agissant de la Libye, il a réitéré la position ferme de la Grèce, à savoir le retrait de toutes les forces étrangères du pays et il a souligné la nécessité d’intensifier l’effort de l’Union européenne afin de trouver une solution politique en Syrie. Enfin, il a indiqué que la Grèce souhaite organiser le sommet des pays du MED7 en 2021 en Crète autour de deux axes : la sécurité et le développement durable de la Méditerranée.
Le député Konstantinos Gioulekas, président de la commission de la défense et des affaires étrangères du Parlement hellénique, a évoqué dans son intervention l'importance du groupe Med, qui peut agir comme facteur de stabilisation de l'influence traditionnelle des États membres du Nord de l'UE qui sont financièrement puissants. Il a fait référence en particulier au comportement agressif de la Turquie en Méditerranée orientale et a souligné son ingérence dans des conflits à la région, mettant en cause les traités internationaux et enfreignant le droit international et le droit de la mer. En revanche, a-t-il ajouté, la Grèce, en reprenant les pourparlers exploratoires, souhaite résoudre le seul différend entre les deux pays, à savoir la délimitation du plateau continental et de la ZEE.
Le député et ancien ministre des Affaires étrangères Georgios Katrougalos, à son tour, a évoqué les grands défis auxquels est confrontée la région méditerranéenne, tout en indiquant le besoin de résolution des problèmes créés par les grands flux migratoires et les énormes inégalités dans la région. Il a souligné la nécessité d’une coopération étroite vers une politique étrangère européenne commune afin de construire les meilleures relations possibles avec les pays voisins. M. Katrougalos a félicité les présidents des commissions de la défense et des affaires étrangères des parlements du Sud qui, comme il a dit, par leurs contacts réguliers, renforcent la diplomatie parlementaire.
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