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Bureau de presse

Athènes, le 13 décembre 2021

Evénement de la Commission des affaires européennes sur "la politique européenne d'asile et de migration, enjeux et perspectives"

Un événement spécial de la Commission des affaires européennes sur "la politique européenne d'asile et de migration, enjeux et perspectives", a eu lieu aujourd'hui au Parlement hellénique, dans le cadre de la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Cet événement était le premier d'une série de débats organisés par le Parlement hellénique, visant à établir un dialogue avec la société civile sur des questions d'intérêt européen. Ces événements seront liés aux thèmes des Groupes de travail de la Conférence sur l'avenir de l'Europe, auxquels participeront les quatre représentants du Parlement hellénique, M. Dimitris Kairidis, Mme Marietta Giannakou, M. Giannis Bournous et M. George Papandreou.

Lors du premier événement d'aujourd'hui, lié au Groupe de travail sur les migrations, dont M. Kairidis est le Président au niveau européen, les principaux orateurs étaient le Vice-président de la Commission européenne pour la promotion du mode de vie européen, M. Margaritis Schinas, le Ministre des Migrations et de l'asile, M. Notis Mitarakis, et la Vice-ministre des migrations et de l'asile, responsable de l'intégration, Mme Sofia Voultepsi. Monsieur. M. Georgios Apostolou, chef du Bureau de liaison Frontex pour la Grèce et Chypre, M. Vassilios Panourakis, Préfet adjoint de Samos, Mme Maria Clara Martin, représentante du HCR en Grèce, et Mme Irini Agapidaki, Secrétaire spéciale pour la protection des mineurs non accompagnés.

L'événement a été ouvert par M. Nikitas Kaklamanis, premier Vice-président du Parlement hellénique et Président de la commission des affaires européennes, qui a souligné l'importance de la contribution de la société grecque au dialogue pour la formulation d'une politique européenne en matière de migration. C'est dans ce sens qu'ont été organisés l'événement d'aujourd'hui et la réunion conjointe des commissions concernées, qui ont abouti à l'adoption d'un avis sur les propositions du nouveau pacte sur l'immigration et l'asile à une large majorité, qui comprend, entre autres, une critique du Parlement hellénique pour l'absence d'une disposition relative à un mécanisme de relocalisation obligatoire. M. Kaklamanis a noté qu'aujourd'hui les conditions d'un dialogue ouvert avec les partenaires sont plus favorables, après les événements d'août dernier, lorsque la Biélorussie a utilisé à la frontière orientale de l'UE des pratiques similaires à celles utilisées par la Turquie en février et mars 2020, ce qui montre clairement que dans une union politique, les solutions doivent être données de manière coordonnée et globale.

M. Kairidis, traduisant l'état d'esprit de la conférence, a noté que le Groupe de travail sur les migrations est le plus polarisé des neuf groupes. Dans ce contexte, l'effort de la Présidence grecque est de parvenir à un équilibre entre les deux tendances qui mettent respectivement l'accent sur la protection des frontières et la protection des migrants. Commentant la proposition du nouveau pacte, il a noté qu'il s'agissait d'une négociation difficile, avec un résultat modéré par rapport aux attentes initiales.

Dans son discours, M. Schinas a souligné que c'est le moment de mettre en place une nouvelle politique migratoire européenne, citant en exemple la réaction immédiate du Conseil européen face à la crise à la frontière orientale de l'Union avec le Belarus. Il a également mis en avant le débat sur la prochaine révision des règles de Schengen, soulignant l'importance d'introduire le concept d'instrumentalisation dans le droit communautaire par le biais de la communication de la Commission européenne sur le sujet. En conclusion, M. Schinas a rappelé les trois piliers sur lesquels devrait reposer le nouveau pacte : l'accent sur la dimension extérieure, des frontières extérieures fortes et un système de solidarité renforcé avec partage des charges.

Dans son discours, M. Mitarakis a noté les grands progrès réalisés dans notre pays en matière de gestion des flux migratoires, soulignant que la Grèce est désormais en mesure de faire preuve d'une infrastructure importante et d'un savoir-faire exportable. Il a insisté sur l'importance d'une gestion efficace des frontières dans le plein respect de l'acquis international et européen, soulignant que la gestion des frontières permet de sauver des vies et citant les chiffres des migrants disparus et morts en 2021, qui constituent un minimum historique par rapport aux cinq années précédentes.

En ce qui concerne les aspirations de la Grèce dans le cadre de la négociation du nouveau pacte, le Ministre grec a parlé d'un système durable et résistant aux crises, qui doit être basé sur les principes de solidarité pratique et de partage équitable de l'impact de la pression migratoire entre les États membres, par la création d'un mécanisme de solidarité transparent et automatisé basé sur la relocalisation.

La Vice-ministre d'État chargée des migrations et de l'asile, Mme Sophia Voultepsi, a souligné la nécessité d'intensifier les efforts dans le processus d'intégration des réfugiés et des migrants ayant droit à une protection internationale. Dans ce contexte, la Vice-ministre a présenté la nouvelle stratégie nationale pour l'intégration, qui sera immédiatement soumise à une consultation publique et qui comprend une étape de pré-adhésion avec une éducation et une formation pour tous, garantissant la protection des droits de l'homme tout en créant des emplois dans des secteurs critiques de l'économie grecque et en augmentant le PIB, au bénéfice tant des réfugiés que de l'économie grecque. La nouvelle stratégie nationale pour l'intégration combine la protection, l'éducation, la formation et la réinsertion professionnelle, en mettant l'accent sur l'intégration des réfugiés dans la société grecque.   

Dans son intervention, M. Bournous a souligné que les pays de destination se retranchent derrière les Traités, confiant aux pays de transit et de première entrée le rôle de "geôlier". Il a rappelé que les pays du Sud, qui ont subi des décennies de politiques d'austérité, ne sont pas une destination attrayante pour ceux qui recherchent la sécurité et l'emploi, mais sont néanmoins appelés à gérer le problème en raison de leur situation géographique.

 

 

 
 

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