Bureau de presse
Athènes, le 1 juin 2021
Conclusion de la 65ème Conférence des organes parlementaires spécialisés dans les affaires communautaires des Parlements de l'Union européenne (COSAC)

La 65ème Conférence des organes parlementaires spécialisés dans les affaires communautaires des parlements de l'Union européenne (COSAC) s’est déroulée dans le cadre de la présidence portugaise du Conseil de l'UE du 30 mai au 1er juin 2021. Le Parlement hellénique s’est représenté par une délégation de quatre membres, composée du premier vice-président de la commission permanente spéciale des affaires européennes Dimitris Kairidis et des membres de la commission Marietta Giannakou, Ioannis Bournous et Apostolos Panas.
Parmi les orateurs de la conférence étaient le premier ministre du Portugal António Costa, la vice-présidente du Parlement européen Roberta Metsola, le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas et le commissaire chargé de l'économie Paolo Gentiloni.
Le premier jour de la conférence, lors de la session sur la présidence portugaise, Mme Giannakou a déclaré que malgré les progrès réalisés par la présidence portugaise dans certains domaines, des dossiers importants sont restés incomplets. Elle a fait référence en particulier à la nouvelle approche européenne en matière de migration, soulignant que les événements de Ceuta ont prouvé que la question migratoire peut devenir un outil de négociation pour les pays tiers. Elle a également fait référence au manque de progrès dans le renforcement de la résilience et du rôle global de l'UE, dans le sens de l'approfondissement de la politique de défense commune et des capacités de coopération renforcée, du processus d'élargissement aux pays des Balkans occidentaux, mais aussi de la réforme de la politique agricole commune (PAC). Dans son intervention lors de la session sur la Conférence sur l'avenir de l'Europe, Mme Giannakou a souligné l'importance de la coopération horizontale entre les parlements nationaux et a noté que la Conférence devrait examiner, entre autres, la révision de la gouvernance européenne, mais aussi la formation d’une identité européenne unique en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense.
M. Bournous, qui a pris la parole lors de la session intitulée « Europe sociale – quel modèle pour la triple transition économique, numérique et climatique ? », a noté que la présidence portugaise, à juste titre, a mis l'accentsur le pilier social, les droits sociaux, la réduction des inégalités et un revenu minimum garanti, mais aussi sur le lancement rapide de programmes de reprise pour la création immédiate d'emplois. Il a toutefois souligné que l'Europe est à la traîne dans la gestion de l'impact économique de la pandémie, se contentant de programmes inferieurs de ce qui était attendu, et a indiqué qu'une initiative décisive est absolument nécessaire pour maitriser la dette publique accumulée à cause de la pandémie, afin qu'elle ne devienne une nouvelle excuse pour l'austérité. En conclusion, M. Bournous a appelé au changement définitif du Pacte de stabilité et à son remplacement par un Pacte qui n’empêchera pas la croissance égale de toutes les économies européennes.
Le deuxième jour de la conférence M. Kairidis, au cours de la session sur la mise en œuvre des plans nationaux de reprise et de résilience, a félicité la Commission pour l'accord sur la création d'un fonds de reprise. Il a toutefois exprimé l'avis que le financement prévu pourrait s'avérer insuffisant par rapport à l'expansion fiscale annoncée par le gouvernement américain et a proposé de le renforcer davantage et de mettre en place des mécanismes permanents. M. Gentiloni, dans sa deuxième intervention, a répondu que cela dépendra du degré de réussite du Fonds.
Photos haute résolution

1

2
Back