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Bureau de presse

Istanbul, le 14 juin 2022

La délégation parlementaire grecque répond au ministre turc de la Défense nationale lors de la réunion de l’AP OTAN

Les travaux du Groupe spécial Méditerranée et Moyen-Orient et de la sous-commission sur les partenariats de l’OTAN de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP OTAN) ont commencé aujourd’hui à Istanbul.

La partie grecque est représentée par les députés M. Spilios Livanos, M. Manousos Voloudakis, Mme Theodora Tzakri et M. Andreas Loverdos.

Dans son discours, M. Hulusi Akar, ministre de la défense nationale de la Turquie, a soulevé la question de la démilitarisation des îles grecques, qu’il a qualifiée comme un « problème de longue date » qui doit être résolu par le dialogue et dans un esprit de respect mutuel. Il a affirmé que la Grèce a adopté une rhétorique qui alimente les tensions et exacerbe la situation, et que les enjeux bilatéraux entre la Grèce et la Turquie ne concernent pas l’OTAN et l’UE et devraient être résolus au niveau bilatéral. Aussi, il a ajouté que la Turquie ne constitue pas une menace, mais un allié fiable, puisque les deux pays ont des liens historiques et géographiques communs. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, il est important d’intensifier les négociations, afin de résoudre les désaccords actuels.  

Le chef de la délégation grecque, M. Spilios Livanos, a donné les réponses appropriées au ministre turc et a exprimé l’engagement de la Grèce envers les règles du droit international et le respect des principes de l’État de droit, mais aussi son engagement dans la lutte contre le terrorisme. S’adressant au ministre turc, il a noté que la position de la Turquie est contradictoire, parce qu’elle parle de respect du droit international et critique l’expansionnisme et le révisionnisme de la Russie et en même temps elle menace la Grèce, un pays voisin et un allié, d’un casus belli, adopte un discours dur contre la Grèce, et, après une invasion illégale, elle maintient sous son occupation la partie nord d’un état indépendant, la Chypre. En conclusion, M. Livanos a souligné que la Grèce reste ouverte au dialogue, fidèle au droit international et aux traités internationaux, et a ajouté que dans ce cadre, le Premier ministre grec M. Kyriakos Mitsotakis a eu beau faire des entretiens avec M. Erdoǧan, les propos provocatrices de la Turquie et la position de son Président n’ont pas permis d’aboutir à un dialogue.

Le député M. Manousos Voloudakis a fait référence aux survols des îles grecques habitées par des avions de chasse turcs, ainsi qu’au fait que, récemment, la Turquie demande la démilitarisation des îles de la mer Égée orientale. La Turquie considère qu’elle a le droit de mener des opérations militaires en Syrie et en Irak et nous demande d’imposer des restrictions sur notre propre territoire. Ce raisonnement est similaire à celui de la Russie envers l’Ukraine. Enfin, il a assuré que tous les évènements récents ne font que renforcer l’unité nationale et le moral des Grecs. « Nous ne reculerons pas » a-t-il souligné.

La députée Theodora Tzakri, dans sa réponse à M. Donmez, ministre turc de l’énergie, a souligné que l’exigence de démilitarisation internationale des îles grecques est scandaleuse, surtout de la part d’un pays qui menace activement les îles grecques par des violations quotidiennes. Malheureusement, la Turquie poursuit une politique de survols et de violations de notre espace aérien national, ce qui constitue une violation directe du droit international et provoque des tensions dans les relations entre les deux pays. La Grèce est favorable à des pourparlers exploratoires pour définir la ZEE, mais il est inacceptable que ces pourparlers se déroulent dans un climat de menaces et de violations de la part de la Turquie.

Dans sa réponse au ministre turc de l’énergie, M. Donmez, le député M. Andreas Loverdos a déclaré que selon le droit de la mer et la jurisprudence des tribunaux internationaux sur les problèmes auxquels nous sommes confrontés en mer Égée et en Méditerranée, toutes les îles ont des droits sur toutes les zones maritimes. On connait bien qu’il existe un article pertinent de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer , à savoir l’article 121 , paragraphe 2. 

Sur la base de ces indices, M. Loverdos s’est demandé pourquoi la Turquie n’accepte pas le processus au total, c’est-à-dire pourquoi elle n’accepte pas, après les contacts exploratoires, au cas où elles portent des fruits, de procéder aux négociations ; et au cas d’échec, de faire appel à la Cour internationale de justice à  La Haye ou au Tribunal international du droit de la mer à Hambourg. En plus, il a posé la question pourquoi la Turquie n’a toujours pas reconnu la juridiction de l’une ou l’autre de ces deux cours internationales.

 


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