Bureau de presse
Strasbourg, le 11 mars 2022
4ème session plénière de la Conférence sur l'avenir de l'Europe
Sous l'ombre lourde de la guerre en Ukraine, la 4e session plénière de la Conférence sur l'avenir de l'Europe a débuté ses travaux hier par une réunion des représentants des parlements nationaux, qui ont souligné que les derniers développements rendent impératif pour l'Union européenne de s'orienter vers une politique de sécurité et de défense commune et d'assurer son autosuffisance énergétique. Un thème central était également le renforcement des valeurs européennes et de l'engagement en faveur de l'État de droit, qui sont plus nécessaires que jamais.
Dans son intervention, M. George Papandreou, membre de la Conférence, a noté que pour maintenir la paix en Europe, le rôle de l'Union européenne devrait être élargi et renforcé, en donnant un visage humain à la mondialisation et en approfondissant la démocratie dans son voisinage, mais aussi en assurant l'autonomie en matière d'énergie, de sécurité, de santé et de suffisance alimentaire. Il a conclu en disant que nous devions défendre les principes et les valeurs de l'Union et faire preuve de solidarité avec le peuple ukrainien.
Les travaux se sont poursuivis aujourd'hui avec les réunions des groupes de travail et de la plénière. L'ancien président et actuel coprésident du groupe, M. D. Kairidis, a participé à la réunion du groupe de travail sur les migrations par téléconférence.
Dans son intervention, M. Kairidis a noté les progrès réalisés depuis le lancement de cette initiative et a exprimé son optimisme quant à l'obtention de résultats tangibles et substantiels à la fin des travaux. Faisant référence à ce qui se passe actuellement en Ukraine, il a noté son lien direct avec la question des migrations et la nécessité pour l'Europe de faire preuve de plus d'unité et de force. La crise des réfugiés qui se déroule actuellement est la plus importante que l'Europe ait connue dans son histoire d'après-guerre, a déclaré M. Kairidis, soulignant que nous sommes à un carrefour critique, cependant, cette fois, contrairement à ce qui s'est passé lors de la crise des réfugiés de 2015, l'Europe fait preuve d'unité et de solidarité. Il a qualifié d'ironie tragique le fait que des pays comme la Pologne et la Hongrie, qui en 2015 avaient une attitude négative à l'égard de la gestion de la crise des réfugiés et du partage des responsabilités pour les pays de la ligne de front, les pays du sud, qui sont maintenant en première ligne pour accueillir les réfugiés d'Ukraine, recherchent la solidarité et le partage des responsabilités. Le problème est commun et des solutions communes sont donc nécessaires.
Commentant les recommandations des citoyens qu'il a félicités pour leur travail exemplaire en matière de migration légale, M. Kairidis a évoqué la nécessité d'ouvrir des voies légales, les diverses possibilités offertes tant aux migrants qu'aux citoyens européens, ainsi que la nécessité de sensibiliser à la migration légale. En ce qui concerne l'immigration irrégulière, il a souligné l'importance des droits de l'homme, qui ne sont pas négociables, la charge disproportionnée des flux, qui appelle à la solidarité, et la nécessité d'agir dans les pays d'origine des migrants dans une approche «plus pour plus». En ce qui concerne l'asile, M. Kairidis a souligné la nécessité d'une politique européenne commune et d'un système d'asile européen commun.
La session plénière a débuté aujourd'hui par une minute de silence à la mémoire des victimes de l'invasion de l'Ukraine. Dans son discours d'ouverture, le représentant du Parlement européen et Co-président de la conférence, M. Guy Verhofstad, a déclaré qu'une partie de l'Europe est entraînée dans le passé et que nos pires craintes deviennent réalité, et que l'Ukraine se bat actuellement avec acharnement pour défendre les valeurs fondamentales de l'Union européenne.
Le Parlement hellénique était représenté par M. George Papandreou dans le débat sur la jeunesse, l'éducation et la culture. Se référant aux écoles européennes, il a fait valoir qu'elles produisent des compétences pour le marché du travail, ce qui est utile mais avec une marge étroite, car nous ne savons pas comment le marché du travail va évoluer dans les années à venir. M. Papandreou a évoqué la nécessité pour les écoles d'aider les jeunes à faire face aux crises successives de ces dernières années, ainsi qu'à contrer l'autoritarisme et les fake news, à construire une identité européenne, à cultiver l'esprit critique et la participation démocratique, et à utiliser les nouvelles technologies. Il a conclu en disant que, bien que l'éducation ne soit pas une compétence européenne, l'Europe devrait y investir et a appelé à s'assurer que la plateforme numérique multilingue continuera à fonctionner pour que nos jeunes puissent soumettre leurs points de vue et leurs idées.
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