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Athènes, le 28 juillet 2021

Ouverture de la 13e Assemblée générale de l'Union Interparlementaire Mondiale de l' Hellénisme

La 13e Assemblée Générale de l’Union Interparlementaire Mondiale de l' Hellénisme (UIMH/PADEE) s'est ouverte aujourd'hui avec un accueil chaleureux du Président du Parlement Hellénique Constantine Tassoulas et des allocutions de bienvenue du Président de la République de Chypre Nicos Anastasiades, du Premier Ministre Kyriakos Mitsotakis et du Chef de la Principale Opposition Alexis Tsipras. Les travaux de l'Assemblée ont été présidés par le Sénateur de l'État de Rhode Island (États-Unis) Leonidas Raptakis, Président de l'UIMH.

Constantine Tassoulas : "L'effort persistant de l'Hellénisme pour défendre Chypre est le plus grand pari dans les relations mondiales".

Le Président du Parlement Hellénique Constantine Tassoulas, en accueillant les membres de l'UIMH, a souligné : "La Grèce est une chose, l'hellénisme en est une autre. L'Hellénisme, c'est la Grèce dans le monde entier. Et c'est la Grèce que vous représentez. Et vous la représentez là où ça compte pour nous, là où ça fait mal, là où il y a urgence. Sur le front culturel, sur les questions nationales, sur le front linguistique, sur les questions qui touchent la Méditerranée Orientale, sur les marbres du Parthénon, sur l'unité de l'Hellénisme, et plus vous êtes forts, plus vous êtes convaincants et plus vous êtes nombreux en tant qu'hommes politiques distingués, plus vous renforcez la voix de la Grèce".

Comme l'a souligné M. Tassoulas, "vos grands-parents et vos parents ont dû construire leur vie loin de la patrie. Mais le cœur battant de leur vie, leurs soins, leur nostalgie n'ont jamais quitté la Grèce. Et c'est vous aujourd'hui qui poursuivez cette tradition, vous venez ici pour nous encourager et nous faire comprendre que vous nous soutenez dans tous nos objectifs."

Évoquant la nécessité de ne pas saper l'un des plus grands espoirs de l'humanité, qui est la suite de la Société des Nations, c'est-à-dire les Nations Unies, M. Tassoulas s'est interrogé : "Pensez-vous que la communauté internationale, l'Union Européenne, le Canada, les États-Unis, l'Australie, la Grande-Bretagne, l'Hellénisme de la diaspora, la Grèce, Chypre, vont permettre à la Turquie ou au Président Erdogan d'imposer un fait accompli, au mépris des décisions du Conseil de Sécurité de l'ONU et du Conseil européen ? Nous ne le permettrons pas. Il n'est ni qualifié, ni équipé, ni habilité à le faire".

Comme l'a souligné le Président du Parlement : "Cet effort persistant de l'Hellénisme, le nôtre, le vôtre, l'effort fait par nos frères chypriotes pour défendre Chypre, est le plus grand pari dans les relations mondiales. Pas dans les relations de deux ou plusieurs pays de la Méditerranée orientale. C'est un pari mondial. Et plus nous veillerons à ce que la force de la loi couvre l'étendue de la loi, plus les questions mondiales seront normalisées".

Nicos Anastasiades : "Nous attendons de la communauté internationale une position plus ferme à l'égard de la Turquie"

Le Président de la République de Chypre Nicos Anastasiades a axé son discours sur les développements autour de la question chypriote, notant : "Il y a une semaine, le Président turc a visité illégalement la partie occupée de Chypre, dans une nouvelle célébration provocatrice de l'invasion barbare turque de 1974. Lors de sa présence à Chypre, il a révélé pour la énième fois les véritables objectifs de longue date de la Turquie, qui ne sont autres que la souveraineté totale sur Chypre, soit par une solution à deux États, soit par la création d'une confédération, dans laquelle l'État composant turco-chypriote, qui, notons-le, est sous le contrôle total de la Turquie, jouera un rôle décisif dans la gouvernance du pays. J'ai évoqué les actions turques scandaleuses et illégales qui, à travers la logique expansionniste de M. Erdogan, ont conduit à la nouvelle annonce déplorable et illégale de changement de statut de la partie clôturée de Famagouste, précédée par la remise en cause des droits souverains de la ZEE de la République de Chypre, toujours, bien sûr, au détriment des Chypriote-Grecs et des Chypriotes-Turcs. En raison de la nouvelle décision provocatrice de la Turquie, Chypre et la Grèce ont coordonné leurs efforts et se sont tournées vers tous les forums européens et internationaux, ce qui a abouti à la condamnation unanime et ferme du Conseil de Sécurité de l'ONU, et de la somme de l'UE, contre les annonces des dirigeants turcs concernant la ville occupée."

M. Anastasiades a souligné qu'il attend de la communauté internationale et européenne qu'elle adopte "enfin une position plus décisive, qui fera comprendre à la Turquie qu'elle ne peut continuer à agir sans être dérangée, sans être contrôlée et sans subir de conséquences". Il a réitéré sa disponibilité et sa détermination à participer à un nouveau cycle de négociations, toujours sur la base des résolutions et décisions de l'ONU, des principes et valeurs de l'UE et, bien sûr, des convergences obtenues jusqu'aux pourparlers de Crans Montana en juillet 2017.

Il a résumé comme suit : "Je veux qu'il soit clair dans toutes les directions, dans toutes les éventualités, que je n'accepterai pas de conditions préalables fixées par la Turquie, qui font essentiellement dérailler la base des négociations et conduisent à la solution de deux États souverains. Mon objectif est que nous parvenions à une solution, que nous créions un État européen véritablement indépendant et souverain, qui pourra fonctionner et qui ne sera pas enclin à s'effondrer le lendemain de l'accord, qui respectera les droits humains et politiques de tous les citoyens, loin des droits garantis ou envahissants ou de la présence de troupes turques".

Kyriakos Mitsotakis : "Votre patrie a besoin que vous soyez à ses côtés en tant qu'ambassadeurs de ses valeurs".

"J'ai été très heureux d'observer votre contribution à l'amélioration de la position de la Grèce sur la scène mondiale et à la promotion de nos droits nationaux", a souligné le Premier Ministre Kyriakos Mitsotakis dans son discours de bienvenue. Il a souligné son importance "surtout en ces jours où l'agression turque contre Chypre et les droits souverains de la Grèce se poursuit. Vous êtes bien conscients des provocations d'Ankara dans les zones occupées de Chypre. Mais vous êtes aussi bien conscients du bouclier international que la communauté internationale a dressé contre la Turquie pour protéger la légitimité internationale. Et dans ce domaine, le rôle de l'Hellénisme mondial, le rôle de chacun d'entre vous, est inestimable".

Le Premier Ministre a évoqué le 200e anniversaire du début de la Révolution Grecque et a mis l'accent sur l'importance que le gouvernement attache au vote de la Diaspora car, comme il l'a dit, "tous les Grecs doivent avoir leur mot à dire sur ce qui se passe en Grèce", et il a exprimé le souhait que "dans le prochain parlement, il y aura une majorité parlementaire qui lèvera les derniers obstacles, afin que tous les Grecs puissent voter, quel que soit leur lieu de résidence". Il a également présenté les actions de soutien à la langue grecque et la création de nouvelles applications numériques, telles que "Staellinika", fruit d'une collaboration entre le Secrétariat Général des Grecs de l'étranger, la Fondation Stavros Niarchos et l'Université Simon Fraser au Canada, qui compte aujourd'hui 30.000 utilisateurs de 118 pays. Il est également utilisé dans les écoles grecques de l'Amérique du Nord et le sera bientôt au Royaume-Uni, en Australie et en Amérique latine. "Oui, le pays est en train de mettre en œuvre un plan global visant à intégrer de manière fonctionnelle tous les Grecs, quel que soit leur lieu de résidence, dans la base nationale", a-t-il noté. 

Évoquant le rôle de la diaspora, il a souligné : "Les membres de la diaspora grecque constituent une deuxième Grèce, en dehors de nos frontières. Une Grèce qui prospère, une Grèce qui surmonte les obstacles, une Grèce qui se distingue. Armés de l'ardeur au travail, de la résilience et de la créativité des Grecs. Ils sont la preuve que l'Ulysse d'Homère transcende les siècles, surmontant toutes les épreuves. Pour poursuivre, ainsi, un voyage victorieux autour du monde, en ayant toujours à l'esprit l'Ithaque de notre peuple."

Alexis Tsipras : "Le pouvoir de la diaspora est un énorme atout national qui doit être soutenu activement et exploité encore plus efficacement".

De son côté, le Chef de l'Opposition Principale Alexis Tsipras s'est adressé aux membres de la diaspora en ces termes : "Vous formez et représentez une institution qui revêt une signification particulière pour notre pays et pour les liens de connexion avec la diaspora grecque. Une institution qui relie les représentants parlementaires de cette grande force nationale qu'est la diaspora grecque au Parlement Hellénique. Et il convient d'honorer et de rappeler aujourd'hui, alors que nous célébrons les 200 ans de la Révolution Grecque, dans quelle mesure le rôle des communautés grecques du monde entier a été décisif dans la lutte des Grecs pour la libération nationale, pour la construction de la nation et pour la croissance de la Grèce".

M. Tsipras a souligné l'importance de la présence du Président de la République de Chypre "qui illustre les luttes intemporelles qui unissent l'hellénisme dans sa longue histoire et dans les efforts cruciaux déployés par la diaspora unie dans le monde entier". L'ancien Premier ministre a souligné que "le pouvoir de la diaspora grecque dans le monde est un atout national considérable qui devrait être soutenu activement et exploité encore plus efficacement".

Cet après-midi, des élections auront lieu pour le nouveau conseil d'administration de l'AIDH et à 16h00, une session conjointe de ses membres se tiendra avec le Comité Permanent Spécial sur l'Hellénisme de la diaspora.

 

 

 

 


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