Bureau de presse
Istanbul, le 15 juin 2022
Réponse de la délégation parlementaire grecque au ministre de l'Intérieur de la Turquie à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN
Dans le cadre des travaux du Groupe spécial sur la Méditerranée et le Moyen-Orient et de la Sous-commission des Partenariats de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, qui se sont tenus à Istanbul du 14 au 17 juin 2022, avec la participation de la délégation parlementaire grecque, le ministre turc de l'Intérieur, Suleyman Soylu, a adopté une position de " haut profil ", accusant la Grèce de procéder à des rapatriements en mer Égée, de ne pas mettre en œuvre la Déclaration conjointe UE-UE sur la Méditerranée et le Moyen-Orient, et de ne pas appliquer la Déclaration conjointe de l'Union européenne. La déclaration commune de 2016 de la Turquie et l'hébergement de terroristes.
Dans sa réponse au ministre turc, le chef de la délégation grecque, M. Spilios Livanos, a déclaré que la Turquie, une fois de plus, fait la promotion agressive des différences bilatérales entre les deux pays dans un forum d'alliance. M. Livanos a noté que la Grèce défend la mise en œuvre intégrale de la déclaration conjointe UE-Turquie de 2016 par les deux parties et a souligné que les accusations de refoulement en mer Égée sont infondées et peu fiables. Le dirigeant grec a ajouté que la protection de la vie en mer est la principale préoccupation de la Grèce et que la surveillance des frontières de l'UE est sa priorité absolue. Selon M. Livanos, la Grèce est positive en ce qui concerne les retours en Syrie et les éventuelles nouvelles réinstallations dans l'UE, mais il s'est dit préoccupé par le fait que 1 908 demandes de retour ont été soumises à la Turquie, qui n'a pas reçu de réponse, même de loin. En conclusion, M. Livanos a précisé que la Grèce reste engagée dans la lutte contre le terrorisme sous tous ses aspects et coopère avec la Turquie dans ce domaine.
La parole a ensuite été donnée à M. Manousos Voloudakis, qui a réaffirmé que toutes les accusations, provenant soit de la Turquie, soit d'ONG, concernant les rapatriements en mer Égée, ont été examinées au niveau du Parlement européen et ne sont pas fondées. Il a affirmé que la Turquie instrumentalise la question de la migration à des fins politiques et que la migration irrégulière devrait être mieux gérée et différenciée de la motivation politique. Il a ajouté que la Grèce continuera à garder ses frontières de la meilleure façon possible, car ce sont les frontières de l'UE et les frontières de l'Union des États démocratiques. Voloudakis a conclu en disant que la Turquie est possédée par des sentiments anti-occidentaux et croit que l'Occident "conspire" contre elle, alors qu'elle peut être un partenaire et un allié des Etats occidentaux à condition d'aborder les défis de l'époque avec réalisme.
Se référant aux allégations de M. Soylu, la députée Theodora Tzakri s'est opposée à l'instrumentalisation de la question migratoire. La Grèce, a-t-elle dit, respecte les règles du droit international, condamne le terrorisme sous toutes ses formes et coopère de bonne foi avec la Turquie pour le combattre.
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