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Bureau de presse

Athènes, le 2 juillet 2021

Réunion du président du Parlement hellénique avec le président de la Chambre des représentants de l'État de Libye

Son « optimisme justifié » de pouvoir « oublier définitivement la période de troubles civils qui a traumatisé la Libye ainsi que les effets secondaires de cette période, tels que l’accord turco-libyen illégal sur les zones maritimes, qui porte atteinte au droit international, à la souveraineté de la Grèce et d’autres pays, à l’accord de Shkirat et à tout ce qui permet à nos pays d’avoir une relation fiable et pacifique », a déclaré le président du Parlement hellénique Constantin Tassoulas, lors de sa rencontre avec le président de la Chambre des représentants de l’État de Libye, M. Agila Saleh Issa, qui a visité le Parlement hellénique.

«Votre pays se prépare pour des élections libres et crédibles le 24 décembre. Nous tous, qui nous nous intéressons à la paix et au droit international dans la région de la Méditerranée orientale, nous voulons voir ces élections se dérouler comme prévu, afin que le peuple libyen puisse décider de son avenir de manière souveraine et sans entrave», a-t-il ajouté.

« La solution à la crise libyenne et la réconciliation nationale reposent sur la tenue des élections présidentielles et parlementaires le 24 décembre », a souligné le président de la Chambre des représentants de Libye, en ajoutant:

« Nous comptons surle  soutien de la Grèce et nous fermons l’oreille à toute voix qui veut faire obstacle à la transition pacifique du pouvoir. Il faut adopter une position claire contre ceux qui veulent perturber les élections. Il serait criminel de ne pas organiser les élections à la date prévue, et cela ramènerait la Libye a la situation antérieure. »

Les déclarations complètes du président du Parlement hellénique et du président de la Chambre des représentants de l’État de Libye sont les suivantes :

Le Président du Parlement hellénique :« Votre Excellence M. Agila Saleh Issa, Président de la Chambre des représentants de l’État de Libye et cher ami, je vous souhaite la bienvenue, à vous et à votre honorable délégation, pour la deuxième fois en un an et demi, au Parlement hellénique. Et cette fois, je vous accueille avec un optimisme encore plus grand et plus profond pour l’avenir de la Libye qu’il y a un an et demi.

Après le cessez-le-feu et depuis la formation du nouvel exécutif de transition que vous, avec votre sagesse politique, et le Parlement libyen, avez légitimé le 10 mars à Syrte, votre pays se prépare à des élections libres et crédibles le 24 décembre. Ce sont des élections que nous tous, qui nous nous intéressons à la paix et au droit international dans la région de la Méditerranée orientale, nous voulons voir se dérouler comme prévu, afin que le peuple libyen puisse décider de son avenir de manière souveraine et sans entrave. Vous devez pouvoir laisser derrière vous une fois pour toutes la période de troubles civils qui a traumatisé votre pays ainsi que les effets secondaires de cette période, tels que l’accord turco-libyen illégal sur les zones maritimes, qui viole non seulement le droit international, mais aussi la souveraineté de la Grèce et d’autres pays, les accords de Shkirat et tout cequi permet à nos pays d’avoir une relation fiable et pacifique.

Grâce à vous, depuis décembre 2019, le Parlement hellénique est entièrement mis à jour sur la situation àLibye et sur vos vues très correctes sur cet accord illégal et illégitime entre la Turquie et la Libye. Et grâce à vous, tout au long de cette période jusqu’à aujourd’hui, les développements dans votre pays s’orientent vers une normalité que nous devons sauvegarder. Et comme vous l’avez certainement constaté lors de votre rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias, de plus en plus d’acteurs sur la scène internationale reconnaissent votre rôle constructif pour assurer cette normalité en Libye et c’est à ce rôle, Monsieur le Président, que nous comptons tous. Aujourd’hui, lors de notre réunion, nous examinerons les moyens de renforcer davantage les relations entre nos deux Parlements, afin que nos pays et nos Parlements puissent marcher de manière pacifique et créative vers un avenir commun, que la Libye mérite bien, après avoir subi tant d’épreuves, et dans lequel la Grèce souhaite jouer un rôle très positif.

En résumé, votre visite ici, tout comme la visite du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis en Libye, et la visite du Président de la Libye quelques jours plus tard, en avril, ici à Athènes, garantit que nos relations non seulement s’améliorent, mais elles serviront de modèle pour de nombreuses autres relations bilatérales dans la région. Et avec ces pensées permettez-moi, Monsieur le Président, de souhaiter à nouveau la bienvenue au Parlement hellénique à vous et à votre délégation. »

Le Président de la Chambre des représentants de l’État de Libye : « En mon nom et celui de la délégation qui m’accompagne, je tiens à vous remercier chaleureusement pour votre accueil et votre hospitalité. J’adresse mes salutations à nos amis, le peuple grec, et je remercie S.E. le Ministre des Affaires étrangères de la Grèce pour ses efforts considérablespour résoudre la crise libyenne.

Comme je l’ai dit, nous sommes ici pour une courte visite entre deux pays voisins et amis. Pourtant les relations entre les deux cultures, de la Grèce et de la Libye, sont intemporelles et nous avons de nombreux exemples que l’on peut voir en Libye, dans la région de Cyrénaïque, à Tokra et à Susah (Apollonia). Et quand, si Dieu le veut, vous visiterez la Libye, vous verrez les monuments de cette ancienne civilisation, qui sont la preuve que la Méditerranée était un lac de sécurité et de paix pour les voyageurs, pour les commerçants. Cependant, les tentativesde certains pour s’emparer des biens d’autres pays, stigmatisent et déstabilisent la situation en Méditerranée. Il y a une grande différence entre ceux qui protègent et défendent leur patrie et leurs droits et ceux qui essaient de saisir les biens qui appartiennent à d’autres pays. Nous, de notre côté, nous rejetons la présence de tout mercenaire et de toute troupe étrangère dans notre pays. Le peuple libyen est fier et courageux, avec une volonté inflexible et il exigera la poursuite de ces troupes.

En ce qui concerne l’accord qu’Al-Sarraj a signé avec les Turcs : il n’est pas compétent pour conclure de tels accords, d’autant plus que la Chambre des représentants n’a pas ratifié cet accord mais l’a considéré nul et non avenu. Nous confirmons donc que cet accord était nul pour le pouvoir législatif en Libye et, comme l’a mentionné l’honorable président, nous avons établi un nouveau pouvoir exécutif composé du président du Conseil présidentiel et de deux vice-présidents, ainsi qu’un gouvernement d’unité nationale composé de toutes les régions de Libye. Nous avons demandé à ce gouvernement d’assurer le bien-être du peuple libyen ainsi que la réconciliation nationale et la préparation des élections.On pourrait se demander quelle est la base constitutionnelle sur laquelle se dérouleront les élections. Selon la déclaration constitutionnelle, qui est considérée comme la Constitution jusqu’à ce qu’elle soit révisée ou annulée, c’est le peuple qui élit le président du pays, au suffrage direct. Au Parlement nous avons étudié la loi de l’élection du président et nous allons faire une deuxième lecture de cette loi avant la publication. Ces interventions étrangères donc qui prétendent qu’il n’y a pas de base constitutionnelle, ne cherchent qu’à retarder les élections et à créer l’anarchie. Et je crois que la solution à la crise libyenne repose à l’organisation des élections présidentielles et parlementaires le 24 décembre. Le président élu par la volonté du peuple libyen est celui qui peut unifier les pouvoirs et les institutions de l’État, qui peut unifier l’institution militaire et réaliser la réconciliation nationale entre tous les Libyens.

Nous comptons sur le  soutien de la Grèce et nous fermons l’oreille à toute voix qui veut faire obstacle à la transition pacifique du pouvoir. Celui qui veut accéder au pouvoir doit se diriger vers les urnes d’élection.  Il faut adopter une position claire contre ceux qui veulent perturber les élections. Il serait criminel de ne pas organiser les élections à la date prévue, car cela ramènerait la Libye a la situation antérieure. Nous insistons sur un cessez-le-feu. Aucune nouvelle guerre ne doit éclater entre les Libyens. Nous insistons également sur le retrait de toutes les forces étrangères de notre pays et nous ne permettrons ni bases militairesni troupes en Libye. 

Une fois encore, je vous remercie chaleureusement, Monsieur le Président. » 

Les déclarations ont été suivies par l’échange cérémoniel de cadeaux. M. Tassoulas a offert à son homologue un étui contenant huit pièces d’argent représentant les huit expansions territoriales de l’État grec, de 1830 à 1947. « Je vous offre, Monsieur le Président, ce souvenir historique en vous disant que pour nous, aujourd’hui, expansion des frontières veut dire une bonne coopération avec d’autres pays, comme vous avez décrit la situation dans la Méditerranée pacifique et amicale du passé. Voilà ce que nous devons faire de nouveau. »

Pour sa part, M. Agila Saleh Issa a offert au président du Parlement hellénique un plateau avec l’emblème de la Chambre des représentants de l’État de Libye, qui est « la seule législature élue, à ce jour, en Libye », « comme preuve du renforcement de l’amitié entre les deux parlements et les deux peuples ». Il a informé M. Tassoulas que le grouped’amitié parlementaire Libye-Grèce a été déjà créé.

La réunion a été suivie, du côté grec, par le ministre des Affaires étrangères Nikolaos Dendias, le président de la commission permanente de la défense nationale et des affaires étrangères Konstantinos Gioulekas, le président du groupe d’amitié parlementaire Grèce-Libye Georgios Koumoutsakos, le secrétaire général du Parlement Georgios Mylonakis, le conseiller diplomatique du président du Parlement, ambassadeur Constantine Economides, ainsi que les ambassadeurs Christodoulos Lazaris, envoyé spécial du ministère des affaires étrangères pour la Libye et IoannisTsaoussis, du bureau diplomatique du ministre des affaires étrangères.

Après les entretiens, M. Tassoulas a fait visiter à son homologue libyen l’exposition du Parlement intitulée « Contempler la liberté! Au Parlement hellénique, deux siècles plus tard ».

D’autres réunions ont eu lieu entre le président de la commission permanente de la défense nationale et des affaires étrangères du Parlement hellénique, Konstantinos Gioulekas, et le président de la commission des affaires étrangères du Conseil des représentants libyens, Youssif Ibrahim M. Agouri, ainsi que le président de la commission de la défense et de la sécurité nationale du Conseil des représentants libyens, Talal A. M. Elmaihoub. En plus, le président du groupe d’amitié Grèce-Libye, Georgios Koumoutsakos, a lui aussi rencontré le président de la commission des affaires étrangères du Conseil des représentants libyens, Youssif Ibrahim M. Agouri.

 

 

 

 

 

 

    

 
 
 

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