Bureau de presse
Athènes, le 14 juin 2021
2ème Conférence interparlementaire de haut niveau sur la migration et l'asile en Europe

Une délégation du Parlement hellénique, composée des députés Kostas Karagounis, Giota Poulou et Manos Konsolas, membres de la Commission permanente de l'administration publique, de l'ordre public et de la justice, a participé à distance à la deuxième conférence interparlementaire de haut niveau sur la migration et l'asile en Europe, qui a été organisée conjointement par le Parlement européen et la Présidence portugaise du Conseil de l'UE.
Durant la première session de la Conférence, la discussion s’est concentrée aux conséquences de la pandémie sur les politiques de migration et d'asile. M. Karagounis, dans son intervention, a souligné que la pandémie a affecté en général le processus de réadmission, d'expulsion et de départ des personnes dont la demande d'asile a été rejetée, puisque selon les données, le nombre de retours au niveau mondialn'a pas dépassé vingt mille. Se référant à la Turquie, il a souligné qu'elle ne met pas en œuvre les accords pertinents avec la Grèce et l'UE. Il a également noté que la Turquie demande et reçoit des aides de l'UE pour les réfugiés syriens, alors qu’en même temps elle mène des opérations en Syrie, provoquant des flux migratoires. Enfin, il a souligné qu'il serait très important de créer une agence européenne centrale de gestion des retours, qui serait plus efficace que les actions fragmentées des États membres.
Mme Poulou, pour sa part, a déclaré que l'impact sanitaire de la pandémie touche de manière disproportionnée les groupes vulnérables, en raison de la « pandémie » parallèle d'inégalité sociale et économique, qui s'intensifie et sape la cohésion de nos sociétés, exposant la santé des personnes à faible revenu, des chômeurs, des handicapés et des minorités à des risques sans précédent. Elle a également soutenu que les conséquences pour les réfugiés et les demandeurs d'asile sont plus graves, car les institutions européennes et les États membres n’ont pas protégé pas la santé de ces groupes, ce qui augmente le risque pour la santé publique. Elle a conclu en disant que nous ne devons pas détourner le regard de la marginalisation sanitaire des réfugiés et des demandeurs d'asile, et que nous devons orienter les financements européens vers la création d'un « mur d'immunité collective » contre le COVID-19 et non vers la création des murs de la « Forteresse Europe ».
Lors de la deuxième session de la Conférence, consacrée à la dimension extérieure des politiques de migration et d'asile,M. Manos Konsolas a pris la parole au nom du Parlement hellénique et s'est concentré, d'une part, sur la nécessité de formuler un système d'asile européen commun et, d'autre part, sur le recadrage et la renégociation d’un accord UE-Turquie sur une nouvelle base. Il a souligné que l'UE ne doit pas être « prise en otage » et que cela doit être le message à envoyer aux pays tiers qui s'engagent dans des pratiques qui instrumentalisent la question migratoire. En conclusion, il a souligné que la position commune et les règles uniformes pendant la gestion du problème migratoire renforcent le prestige et l'empreinte géopolitique de l'UE.
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